
1. Quelle est la première chose qui vous vient à l’esprit lorsque vous pensez à votre scolarité?
Je suis de nature curieuse et je me rappelle surtout de mes enseignantes et enseignants investis et passionnés, celles et ceux qui marquent les esprits par leur dévouement à transmettre le savoir et leurs passions, parfois tout à fait autres que la matière qu’ils enseignent. Chaque fois, ces moments m’ont été très précieux, pour mieux comprendre et découvrir des intérêts insoupçonnés.
2. À quelle enseignante ou quel enseignant attribueriez-vous un six rétrospectivement, et pourquoi?
J’ai eu la chance d’en avoir plusieurs au fil de mes années d’études, mais la grande majorité d’entre eux étaient des profs de sciences. Le premier qui m’a beaucoup influencé, j’imagine que ce serait M. Favre, mon professeur de 5e Harmos. Une culture débordante, une énergie positive chaque jour dès 8 h du matin. Nous étions, à Genève, la seule et unique classe à avoir des vivariums remplis de serpents! Et je me souviens encore des murs recouverts de cartes du monde, d’affiches, et même de posters de Michael Jordan.
3. En quoi l’école t’atelle aidé à devenir un basketteur professionnel à succès?
Je ne pense pas que l’école m’ait aidé en tant que tel à devenir basketteur professionnel. Je pense plutôt que le monde que l’école incarne m’a fait rencontrer des gens qui m’ont conduit à cette passion. Bien entendu, sans l’école, je n’aurais jamais pu aller faire des études universitaires aux États-Unis. Mais je pense que les longues études n’ont jamais vraiment trop été pour moi.
4. Selon vous, qu’est-ce que les enfants et les jeunes devraient apprendre aujourd’hui à l’école?
Je pense que certaines matières, comme la philosophie et l’introduction à la vie de groupe, seraient très intéressantes et pourraient être enseignées bien plus tôt. Lorsque j’étais aux USA, j’avais un cours fantastique: Humanities. Ce cours parlait de tout. J’avais l’impression d’entrer dans un musée d’ethnographie à chaque cours. Un cours entier sur la culture humaine, s’ensuivaient des discussions extrêmement fertiles qui me faisaient cogiter jusqu’àtard dans la nuit! S’il y a bien un cours que je pense qu’il faudrait suivre, c’est celui-là.
5. Quel rôle l’activité physique à l’école atelle joué dans ton développement sportif?
Je pense que jusqu’au primaire elle me servait à me défouler, mais arrivé au secondaire (cycle d’orientation), ce cours était une corvée absolue pour moi qui étais déjà en sélection cantonale de basket et en présélection suisse. Je faisais cinq entraînements de deux heures et un match le week-end. Je n’avais absolument pas besoin de courir et de calculer ma VMA. Attention, je ne pense pas qu’il était inutile pour d’autres personnes, car je suis d’avis qu’il faut se maintenir en forme. Mais selon moi, le fait que ce cours était obligatoire était inadapté.
est basketteur professionnel. Il a récemment représenté la Suisse aux préqualifications des Championnats d’Europe et joue pour le club d’Union Neuchâtel. il a commencé le basket-ball à l’âge de 10 ans aux Lions de Carouge, son club de quartier. Il a ensuite pu intégrer le Bernex Basket à 13 ans, où il est resté jusqu’à ses 17 ans. Il a en même temps intégré l’équipe suisse junior, ce qui lui a permis de gagner de l’exposition à l’international. Il a ensuite passé un an à Strasbourg, avant de rentrer en Suisse, à Fribourg, pour finir ses études et intégrer l’équipe de SBL Fribourg Olympic. Après deux années et de bonnes prestations aux Championnats d’Europe M20, il a eu l’opportunité d’aller aux États-Unis (SHSU et RMU), où il a pu continuer ses études et jouer au plus haut niveau universitaire (D1). Après deux années sans trop de temps de jeu, il a décidé d’arrêter ses études et de revenir en Suisse pour reprendre sa carrière professionnelle commencée plus tôt à Fribourg. Cette fois-ci, il a rejoint le BBC Nyon. Il a ensuite signé un nouveau contrat avec Union Neuchâtel, où il évolue depuis la saison 2024-2025.
Foto: màd
EDUCATION 3.25