Cinq questions à Jessica Regina

1. Quelle est la première chose qui vous vient à l’esprit lorsque vous pensez à vos années d’école ?
Une relation amour-haine : l’école a toujours représenté un défi pour moi. En raison de mes difficultés scolaires, la classe n’était pas mon endroit préféré. Pourtant, dès que les vacances commençaient, j’avais hâte de retrouver mes ami-e-s à l’école. Avec le temps, ce sentiment a évolué. À 14 ans, lors de mon premier stage d’observation, j’ai découvert une nouvelle perspective : la classe est devenue mon lieu de prédilection, et elle l’est encore aujourd’hui.

2. À quel enseignante ou enseignant attribueriez-vous un 6 rétrospectivement, et pourquoi ?
Je n’ai pas eu beaucoup d’enseignant-e-s à qui j’attribuerais un 6, car je pense qu’aucun professeur ne peut prétendre être parfait dans son travail.

Il y a des jours avec et des jours sans, et même en donnant le meilleur de soi-même, il arrive de commettre des erreurs, car nous restons avant tout des êtres humains. Si je devais citer un enseignant qui m’a particulièrement marquée, ce serait un formateur en didactique des mathématiques lors de ma formation à la HEP. Il était exceptionnel : à l’écoute, passionné et toujours prêt à prendre le temps d’expliquer et de réexpliquer si nécessaire. Son engagement et sa pédagogie faisaient de ses cours un véritable plaisir.

3. En quoi l’école vous a-t-elle aidée à devenir une enseignante et créatrice de contenu accomplie ?
En tant qu’enseignante diplômée, ou même durant ma formation, l’école m’a appris l’importance de la rigueur, tout en me permettant de développer ma créativité et ma curiosité intellectuelle. Elle m’a inculqué l’habitude de m’informer en permanence, de continuer à me former et d’accorder du temps à l’apprentissage, sans jamais me reposer sur mes acquis. Ces principes, je les applique encore aujourd’hui dans la création de contenu, où l’adaptabilité, l’innovation et l’envie d’apprendre restent des éléments-clés de mon travail.

4. Selon vous, qu’est-ce que les enfants et les jeunes devraient apprendre aujourd’hui à l’école ou à la maternelle ?
Si je devais tirer une leçon de mon parcours, je dirais que les matières comme les mathématiques, le français ou l’anglais sont évidemment importantes, mais qu’il existe des enseignements encore plus essentiels qui mériteraient une plus grande place dans l’éducation. Apprendre à vivre ensemble, développer de l’empathie, cultiver la bienveillance et le respect de chacun sont des compétences fondamentales qui devraient être davantage mises en avant. De plus, une formation plus concrète sur les réalités administratives de la vie d’adulte comme la gestion des impôts, des assurances ou des démarches administratives serait un véritable atout pour préparer les jeunes aux responsabilités qui les attendent dès l’âge de 18 ans.

5. Qu’est-ce qui caractérise une amitié pour vous dans cadre de l’école ?
Une bonne entente avec les collègues est essentielle dans un environnement de travail sain et épanouissant. Pouvoir compter sur des personnes qui comprennent ce que l’on traverse, qui ne minimiseront jamais nos ressentis et qui sauront nous apporter un soutien sincère fait toute la différence. Il est réconfortant de savoir que, face aux difficultés, on peut s’appuyer sur des collègues bienveillants qui partagent nos expériences et nos défis. À plusieurs reprises, leur présence et leur aide m’ont permis de surmonter des situations complexes, me rappelant à quel point la solidarité au sein d’une équipe est précieuse.